Alors que des efforts sont en train d’être faits par pour dépolluer les terres du Kassa susceptibles de contenir des engins explosifs, les enlèvements notés ces derniers temps menacent les résultats obtenus dans la consolidation de la paix en Casamance. Et le cas de Barthélémy Diatta en constitue une réelle préoccupation. Père de 7 sept enfants, monsieur Diatta a été arrêté par une fraction du MFDC dans le village de Santhiaba Manjaque, lors d’une opération de défrichage en janvier 2023. Cet incident a douché toutes les initiatives de retour enclenchées par les populations.

Depuis, plusieurs tentatives de médiation sont entreprises sans succès. La Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC), qui œuvre pour la résolution définitive du conflit s’est entretenue avec le Sibiloumbaï Diedhiou, Roi d’Oussouye quelques jours plus tôt pour entrer en contact avec les ravisseurs de M. Diatta.  Malheureusement, jeudi 22 juin, « nous avons appris que Barthélémy a été tué et que ses restes ont été découverts par l’armée », a déploré Ndeye Marie Diedhiou, présidente du conseil d’administration de la PFPC.

La PFPC qui envisage de mener une action sur le terrain le 7 juillet prochain, s’est réunie lundi 26 juin 2023, dans le cadre de la convergence des organisations de société civile de la Casamance. Oukout, Oussouye, Dimbering Cabrousse, Youtou vont se mobiliser pour participer à cette marche. La convergence, la Coordination sous régionale des Organisations de la Société Civile pour la Paix en Casamance (Cospac), le centre pour le dialogue humanitaire (HD) et les organisations faitières seront aussi largement impliquées. A l’issue de cette grande mobilisation, est prévue une déclaration.

En Casamance, malgré la volonté de déposer les armes affichées par certaines branches du MFDC, Il existe plusieurs cas d’enlèvements non connus, Toutefois Barthélemy constitue la partie visible de l’iceberg et qu’il faudrait se mobiliser pour dire ça suffit », a dénoncé Nouha Cissé.

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