Les Membres du « Forum des femmes de l’espace Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau entendent poursuivre la synergie pour le retour de la stabilité politique dans ces pays partageant les mêmes frontières.

Depuis des décennies, Le Sénégal connait une stabilité politique. Mis à part, le conflit armé qu’a vécu la Casamance. Cependant, il a connu des heures confuses, d’abord en mars 2021, puis récemment, au tout début du mois de juin. A côté de ce pays considéré comme une vitrine de démocratie, la Gambie et la Guinée-Bissau, deux pays qui ont eu à vivre dans un passé récent, des crises politiques au lendemain de plusieurs consultations électorales. Certaines situations sont ponctuées par des coups d’État et d’assassinats d’hommes politiques. Le « Forum des femmes de l’espace Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau » veut mettre un terme à toutes ces crises politiques dans cette partie de l’Afrique.

A l’initiative de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (Pfpc), le forum a décidé d’organiser une rencontre sous-régionale de sensibilisation sur la stabilité politique et la protection des groupes vulnérables en zones frontalières. Pendant deux jours, elles vont discuter de toutes ces problématiques afin de parvenir à apaiser le climat social dans ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest.

Selon la présidente de la Pfpc, Ndèye Marie Diédhiou Thiam, l’heure a véritablement sonné pour agir ensemble afin d’apaiser cette tension. «Le Forum des femmes de l’espace Sénégal, Gambie et Guinée-Bissau’ tient cette année, son activité, dans un contexte politique assez tendu dans la sous-région. En effet, le Sénégal traverse des troubles sur fond de tension politico-judiciaire qui laissent présager des lendemains incertains. Quelques semaines plus tôt, des séries de manifestations violentes qui ont pour corollaire, pertes en vies humaines, dégâts matériels et paralysie du système éducatif ont heurté la conscience de plus d’un », a regretté Mme Thiam qui se bat au quotidien aux côtés de ses camarades, pour le retour d’une paix définitive en Casamance.

Elle s’exprimait en marge de l’ouverture dudit forum sous-régional. Poursuivant son propos, la présidente de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance, a indiqué que la confrontation « entre les tenants du pouvoir et une frange de l’opposition » a indisposé les concitoyens et leur a empêché de mener convenablement leurs activités. Restant sur la même logique, elle a précisé que, les femmes, « actrices incontournables de la vie économique en sont les plus grandes perdantes ».

C’est pour cette raison, elle a appelé toutes les femmes du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau pour éviter à ces pays, de basculer dans la violence. Pour sa part, la représentante de la Fondation Konrad Adénauer, Caroline Hauptmann a également soutenu que, les résultats qui seront issus du forum sous-régional, vont permettre à ces pays, de se prévenir des soubresauts politiques.